Le modèle Hook, ou comment rendre votre application addictive
Quel entrepreneur n’a pas rêvé de créer le nouveau Facebook ? Une application qui ferait partie de notre quotidien ? Soyez rassuré, Facebook n’a pas été dès son lancement cette incroyable application web et mobile utilisée par plus d’un milliard de personnes. Plusieurs éléments expliquent le succès de Facebook et à partir du modèle « Hook » nous allons vous révéler l’un de ses secrets qui pourra peut-être changer votre vie et faire de vous le nouveau Marc Zuckerberg.
Facebook l’a bien compris pour continuer d’exister et de croitre il doit s’inscrire dans le quotidien de chacun et être en réflexe pour ses utilisateurs. Mais comment fait-il pour créer cette addiction autour d’une simple application? Mesdames et Messieurs permettez moi de vous dire que vous êtes toutes et tous inscrits dans un cycle sans fin qui vous rend totalement dépendant de Facebook.
Nir Eyal est un jeune entrepreneur israélo-américain et l’auteur du livre « Hooked ». Dans cet ouvrage il décrit le schéma idéal dans lequel doivent se trouver vos utilisateurs pour que votre application soit pour eux totalement additive.
Ce modèle repose sur 4 piliers simples à comprendre, vous avez besoin :
- De déclencheurs fréquents et émotionnels
- D’actions minimales
- De récompenses variables
- D’un investissement maximal

Les déclencheurs fréquents et émotionnels :
Qu’ils soient internes ou externes les déclencheurs sont la base du modèle Hook. Nous sommes confrontés à des déclencheurs externes chaque jour par le biais de pubs, notifications, alertes… Les déclencheurs internes eux font référence à nos émotions. Et aussi bizarre que cela puisse paraître ce sont nos émotions négatives qui guident nos actes. Un sentiment de solitude vous fera utiliser Facebook pour vous « rapprocher » de vos proches ou encore une incertitude sur un sujet débouchera sur une recherche Google.
Les actions minimales :
L’utilisation de votre produit doit être ultra simple pour que vos utilisateurs ne la perçoivent pas comme une contrainte. Tinder est le meilleur exemple que nous pouvons mettre en avant car son utilisation a été limité au simple fait de swiper à gauche ou à droite en fonction de votre affection pour les profils présentés.
La récompense aléatoire :
Des tests réalisés sur des souris et des pigeons nous ont révélé que « la promesse du plaisir » était plus additive que « le plaisir » lui même. C’est essentiel pour l’application du modèle Hook. Soyez inventif pour permettre de créer chez vos utilisateurs de sentiments de « promesse ». Nous en avons tous fait l’expérience avec ces notifications Facebook qui nous incitent à ouvrir l’application sans même savoir ce qu’elles représentent (et je peux imaginer votre déception à la vue d’une nouvelle invitation Candy Crush)
Un investissement maximal :
L’investissement doit être la source de l’action suivante. Pour illustrer ces propos prenons l’exemple de Twitter. Au lancement de la plateforme les fondateurs se sont vite aperçu que les nouveaux inscrits ne revenaient que très rarement. Ils ont alors compris que pour créer l’investissement de leurs utilisateurs ils devaient leur imposer de suivre au minimum 30 profils aléatoires dès leur inscription. Le fait de suivre des profils contribue à alimenter les fils d’actualités des utilisateurs qui présentaient alors bien plus d’intérêt pour eux et les faisaient revenir sur la plateforme.
La prise en considération de ces 4 piliers vous permettra d’inscrire vos utilisateurs dans une boucle sans fin qui vous conduira vers un succès certain. Alors à vous de jouer !
